Au sujet du peroxyde et du bicarbonate de soude 

L’ACP sur la méthode de Keyes

À la fin des années 70, un programme d’hygiène buccale appelé technique de Keyes a été largement publicisé comme une alternative non-chirurgicale au traitement des parodontites sévères de l’adulte*.

Cette technique comprend :

Les approches thérapeutiques changent selon les conditions traitées Dans n’importe quel domaine médical. La technique de Keyes, elle, tente de traiter toutes les conditions parodontales de la même façon.

Cela apporte
quelques risques et limitations : 

La surveillance bactérienne à l’aide d’un microscope de contraste de phase est une technologie délicate, imprécise et démodée qui ne différencie pas exactement entre les bactéries liées à un environnement parodontal sain et à celles associées à une atteinte parodontale agressive. La thérapie locale, qui consiste en en un détartrage et surfaçage de la racine (nettoyage en profondeur) a toujours fait partie de thérapie parodontale conventionnelle.

Toutefois les nombreuses études, à cours et à long terme, ont prouvé que l’utilisation du bicarbonate de soude et du peroxyde d’hydrogène n’apporte aucun avantage par rapport aux techniques conventionnelles.

L’utilisation d’antibiotiques systémiques en même temps que le surfaçage des racines n’a pu montrer qu’un avantage minime ou inexistant par rapport à la thérapie sans antibiotiques pour le traitement de la parodontite de l’ adulte. De plus, l’avantage minime serait seulement de courte durée et l’utilisation des antibiotiques augmente de manière significative les chances que les bactéries développent des résistantes à beaucoup d’antibiotiques.

En conclusion, la technique de Keyes offre une approche simple de traitement, avec des avantages limités et des inconvénients substantiels, pour une maladie multifactorielle qui exige différentes réponses thérapeutiques. L’académie canadienne de parodontologie recommande une évaluation détaillée de n’importe quelle condition parodontale, suivie d’une approche thérapeutique complète. Une approche où « un seul traitement traite tous les maux » offre un risque significatif de sous traitement ou de sur traitement. En conséquence, l’ACP ne peut approuver ou recommander cette technique.
*Report of the special committee on NIH-NIDR study of periodontal therapy. American Academy Periodontology, Chicago., Sept. 1984.

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